Saint-Sépulcre : les travaux de restauration ont repris
Pierre de l’onction, Saint-Sépulcre
Depuis début janvier 2024, les travaux de restauration du pavement de la basilique du Saint-Sépulcre ont commencé autour de la pierre de l’onction à l’entrée de l’édifice. C’est dans cet espace que se trouvait la nécropole des rois croisés. Les responsables des confessions catholique et orthodoxe, sans l’accord desquels aucun travail de réfection n’est possible, ont donné leur feu vert quelques semaines plus tôt.
La réunion du 21 décembre 2023 à Jérusalem est passée sous les radars des médias en raison du conflit meurtrier qui oppose l’Etat d’Israël à l’organisation islamiste Hamas depuis le 7 octobre dernier.
Ce jour-là, au monastère Saint-Sauveur, les responsables des confessions chrétiennes qui gardent le Saint-Sépulcre se sont mis d’accord pour ouvrir un nouveau chapitre dans le chantier de restauration du tombeau du Christ.
Un point de situation des fouilles archéologiques menées par le Département des Antiquités de l’Université Sapienza de Rome a été présenté aux participants, et à cette occasion, le professeur Francesca Romana Stasolla, responsable des recherches, a souligné l’avancée extraordinaire des travaux dans un communiqué officiel.
« Cette année a donc été une année extraordinairement fructueuse car, en quelque sorte, les différentes pièces du puzzle de cette fouille, qui était jusque-là très fragmentaire, ont enfin commencé à s’assembler. Surtout, c’est toute l’histoire de ce lieu extraordinaire qui nous est proposée depuis la carrière, d’une époque très ancienne jusqu’à l’époque contemporaine », explique l’archéologue.
En ce début d’année 2024, de nouveaux travaux ont commencé au Saint-Sépulcre. Depuis le 5 janvier, les palissades ont à nouveau fait leur apparition à l’entrée de la basilique. C’est là que se trouvent peut-être encore, mais sous les dalles, les sépultures de certains des rois de l’époque croisée.
De quoi faire rêver les passionnés d’histoire médiévale et de donner une nouvelle vie au tombeau du Christ : « ce lieu que nous sommes en train de restaurer est un lieu saint et extrêmement vieux. Il comporte des parties anciennes. Il a besoin d’être rénové et restauré pour pouvoir durer.
« Nous sommes heureux que les trois communautés aient compris et réalisé qu’il était important de restaurer cette basilique, pour la préserver non seulement en tant que telle, mais aussi pour le plaisir des fidèles qui viennent la visiter ici à Jérusalem », estime le père Samuel Aghoyan, supérieur arménien du Saint-Sépulcre.
Des travaux qui réjouissent aussi le patriarche grec orthodoxe de Jérusalem, Théophilos III : « ce que nous accomplissons actuellement, nous, membres des trois communautés, est donc vraiment quelque chose de fondamental. C’est une grande bénédiction pour nous tous », explique le représentant de l’orthodoxie locale.
Même son de cloche du côté du Custode de Terre Sainte : pour le frère Francesco Patton, « le travail réalisé par les archéologues et les restaurateurs, ainsi que par ceux qui suivent toutes les questions liées à l’infrastructure, est remarquable ».
Dans un an environ, la basilique aura son nouveau sol, une fois que les fouilles archéologiques seront terminées et que toute l’infrastructure sera en place. Les pèlerins pourront ainsi admirer le lieu saint dans toute sa splendeur. Si du moins la guerre entre Israël et le Hamas ne vient pas bouleverser le calendrier…
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(Sources : Vatican News/Terre Sainte – FSSPX.Actualités)
Illustration : ©Nadim Asfour/CTS