La prière de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus
Le second synode sur la famille vient de s’ouvrir. Le 2 octobre, son secrétaire général, le cardinal Lorenzo Baldisseri a établi un parallèle entre les divisions qui se sont manifestées lors du synode de l’an dernier, et les travaux du concile Vatican II qui firent apparaître « des positions divergentes », mais se conclurent avec « un consensus » et finalement « l’approbation des documents ».
Est-ce un simple rappel historique ou l’aveu candide que les méthodes employées pour obtenir au Concile ce « consensus » et cette « approbation » seront à nouveau appliquées au synode ? Alors on risque fort de voir une miséricorde soi-disant pastorale s’opposer au dogme et à la morale présentés comme rigides, inadaptés, insensibles aux « situations nouvelles »… On peut craindre aussi un rappel de la doctrine de l’Eglise sur le mariage et la famille, mais assorti de facilités canoniques, d’accommodements pastoralement miséricordieux et d’exceptions miséricordieusement pastorales… qui rendront l’indissolubilité du mariage parfaitement théorique, et son rappel totalement rhétorique.
Pendant ces trois semaines, les vaticanistes vont évaluer les risques et soupeser les craintes ; tout le monde analysera les déclarations et épiera les gestes des pères synodaux. Pendant ces trois semaines, dans une indifférence médiatique presque totale, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et ses parents, Louis et Zélie Martin, dont les reliques sont exposées à la basilique Sainte-Marie-Majeure, intercèderont. Carmélite à Lisieux, elle suppliait « Jésus, Eternel souverain Prêtre » pour les prêtres : « Faites-les grandir dans l’amour et la fidélité envers Vous ; protégez-les de la contamination de l’esprit du monde ». Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, priez pour les pères synodaux.
Abbé Alain Lorans