Sainte Fête de Pâques !

En une strophe splendide, la séquence de la fête de Pâques résume le triomphe de Notre-Seigneur par sa mort et sa résurrection :

« La mort et la vie ont engagée un stupéfiant combat. L'auteur de la vie était mort, mais il vit et il règne – Mors et vita duello, conflixere mirando, Dux vitæ mortuus regnat vivus. »

Voilà toute la joie pascale : le Christ est la Vie, il est le Prêtre, il est le Roi. La liturgie de la nuit de Pâques l'a rappelé de fort belle manière. En effet, lors de la bénédiction du cierge pascal, le prêtre a prononcé ces paroles en fixant les grains d'encens : 

Alpha et omega, Principium et finis. Le Christ est le commencement et la fin de toutes choses.

Ipsi gloria et imperium per universa æternitatis sæcula : à Lui la gloire, à Lui le règne, à Lui la puissance, dans tous les siècles des siècles.

Voici ce qu'en disait Mgr Lefebvre lors d'une homélie de Pâques : 

« C’est par Lui que désormais passera toute notre religion. Pour accéder à la Trinité Sainte, il nous faudra passer par No­tre Seigneur Jésus-Christ.

Quelle consolation pour nous, quelle joie de penser que Notre-Sei­gneur, que Dieu, s’est fait l’un des nôtres afin d’être plus près de nous, afin de nous manifester davantage son amour et qu’il nous demande de Le suivre. Ego sum via, veritas et vita. « Je suis la voie ». Personne ne peut arriver à mon Père, si ce n’est par moi. 

Alors il nous faut suivre Notre-Seigneur Jésus-Christ. Pour arriver au Père, il faut passer par Notre-Seigneur Jésus-Christ. Pour recevoir l’Esprit Saint, c’est encore par Notre-Seigneur Jésus-Christ qu'il faut passer. Voilà la Vérité.

Et, dans la pratique quotidienne, dans la vie de tous les jours, comment arriverons-nous à Notre-Seigneur Jésus-Christ ? Eh bien, voyez ce que Notre Seigneur nous a laissé, les moyens par lesquels Il entend nous mener à son Père.

Ces moyens sont d’abord le Saint Sacrifice de la messe. 

Et puis au Sacrifice de la messe, s’unissent en quelque sorte tous les sacre­ments que Notre-Seigneur nous a donnés. C’est à cela qu’il faut nous attacher, aux sacrements que Notre-Seigneur nous a donnés et au Saint Sacrifice de la messe.

Et c’est pour­quoi Il a institué le sacerdoce et c’est pourquoi Il a fondé l’Eglise : pour conti­nuer le sacerdoce. Parce qu’il ne peut pas y avoir de messe, de Sacrifice de la messe, sans sacerdoce. Et il ne peut pas y avoir de sacerdoce sans Eglise. Voilà ce que Notre-Seigneur Jésus-Christ a voulu. Voilà ce qu’il a fait. Voilà ce que l’Eglise nous enseigne d’une manière admirable le jour de Pâques. »