Les raisons pour lesquelles nous ne pouvons assister à la messe de Paul VI
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Les 62 raisons pour lesquelles nous ne pouvons assister à la nouvelle messe du pape Paul VI ont été rassemblées par les prêtres du diocèse de Campos au Brésil dans une étude ancienne. Les arguments sont d'inégale valeur mais manifestent le problème que pose la liturgie réformée à la conscience catholique.
- Parce que la nouvelle messe n’est pas une profession de foi catholique sans équivoque (ce qu’est la messe traditionnelle), elle est ambiguë et protestante. Donc puisque nous prions selon ce que nous croyons, il s’en suit que nous ne pouvons pas prier avec la nouvelle messe à la manière protestante et croire encore comme des catholiques !
- Parce que les changements n’étaient pas de petits détails mais avaient en fait « trait à une rénovation fondamentale… un changement total… une nouvelle création ». (Mgr A. Bugnini, co-auteur de la nouvelle messe)
- Parce que la nouvelle messe nous amène à croire « que les vérités… peuvent changer ou être traitées comme si elles n’existaient pas, sans qu’il y ait infidélité envers le dépôt sacré de la doctrine à laquelle la foi catholique est liée à jamais. »*
- Parce que la nouvelle messe « s’éloigne de façon impressionnante de la théologie catholique de la Sainte Messe, telle qu’elle a été formulée à la XXIIe session du concile de Trente » qui, en fixant les « canons », a fourni une « barrière insurmontable pour toute hérésie qui s’attaquerait à l’intégrité des Saints Mystères. »*
- Parce que la différence entre les deux messes n’est pas purement de détail ou de simple modification de cérémonie, mais « tant de choses éternelles s’y trouvent reléguées à une place mineure (dans la nouvelle messe) – pour autant qu’elles y trouvent encore une place. »*
- Parce que les « récentes réformes ont suffisamment démontré que de nouveaux changements dans la liturgie ne pourront pas se faire sans conduire au désarroi le plus total des fidèles qui déjà manifestent des signes de troubles et de diminution de la foi. »*
- Parce qu’en des temps de confusion tels que les nôtres, nous sommes guidés par les paroles de Notre-Seigneur : « Vous les connaîtrez à leurs fruits ». Les fruits de la nouvelle messe sont : une baisse de 30% dans l’assistance à la messe du dimanche aux USA (NY Times 24/5/75), 43% de baisse en France (cardinal Marty), 50% de baisse en Hollande (NY Times 5/1/76).
- Parce que « dans la meilleure art du clergé le résultat pratique (de la nouvelle messe) est une torturante crise de conscience… »*
- Parce que, moins de 7 ans après l’introduction de la nouvelle messe, les prêtres dans le monde sont passés de 413’438 à 243’307 … une baisse de près de 50% ! (Statistiques du Saint-Siège).
- Parce que « les raisons pastorales avancées pour justifier une telle rupture avec la tradition… ne nous semblent pas suffisantes. »*
- Parce que la nouvelle messe ne manifeste pas la foi dans la présence réelle de Notre-Seigneur, tandis que la messe traditionnelle la manifeste sans équivoque.
- Parce que la nouvelle messe établit une confusion entre la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie et sa présence mystique parmi nous (ce qui se rapproche de la doctrine protestante).
- Parce que la nouvelle messe brouille ce qui devrait être une différence bien marquée entre le sacerdoce hiérarchique et le sacerdoce commun des fidèles (comme le fait le protestantisme).
- Parce que la nouvelle messe favorise la théorie hérétique que c’est la foi du peuple et non les paroles du prêtre qui rend le Christ présent dans l’Eucharistie.
- Parce que l’insertion de la « Prière des fidèles » luthérienne dans la nouvelle messe suit et met en avant l’erreur que tous les fidèles sont des prêtres.
- Parce que la nouvelle messe supprime le Confiteor du prêtre – le rendant collectif avec le peuple -, promouvant ainsi le refus de Luther d’accepter l’enseignement catholique selon lequel le prêtre est juge, témoin et intercesseur avec Dieu.
- Parce que la nouvelle messe nous donne à entendre que le peuple concélèbre avec le prêtre, ce qui va à l’encontre de la théologie catholique.
- Parce que six ministres protestants ont collaboré à l’élaboration de la nouvelle messe : George, Jasper, Shepher, Kunneth, Smith et Thurian.
- Parce que de même que Luther a supprimé l’Offertoire – parce qu’il exprimait très clairement le caractère sacrificiel et propitiatoire de la messe – de même les inventeurs de la nouvelle messe l’ont supprimé, le réduisant à une simple préparation des oblats.
- Parce qu’on en a retiré suffisamment de théologie catholique que les protestants peuvent utiliser le texte de la nouvelle messe sans difficulté, tout en gardant leur antipathie pour la véritable Eglise catholique et romaine. Le ministre protestant Thurian (co-consulteur pour le projet de la nouvelle messe) a dit qu’un fruit de la nouvelle messe « sera peut-être que des communautés non-catholiques pourront célébrer la Cène du Seigneur en utilisant les mêmes prières que l’Eglise catholique. » (La Croix, 4/30/69)
- Parce que le ton narratif de la consécration dans la nouvelle messe implique que c’est seulement un mémorial et non un vrai sacrifice (thèse protestante).
- Parce que par de graves omissions, la nouvelle messe nous amène à croire que c’est seulement un repas (doctrine protestante) et non pas un sacrifice pour la rémission des péchés (doctrine catholique).
- Parce que les changements tels que la table au lieu de l’autel ; l’orientation face au peuple au lieu du tabernacle ; la communion dans la main, etc. accentuent des doctrines protestantes (par ex. la messe n’est qu’un repas ; le prêtre n’est qu’un président de l’assemblée ; l’Eucharistie n'est pas le Corps, le Sang, l’âme et la divinité de Jésus-Christ, mais simplement un morceau de pain, etc.)
- Parce que les protestants eux-mêmes ont dit : « les nouvelles prières eucharistiques catholiques ont abandonné la fausse (sic) perspective d’un sacrifice offert à Dieu ». (La Croix, 10/12/69)
- Parce que nous nous trouvons confrontés à ce dilemme : soit nous devenons protestants en rendant un culte avec la nouvelle messe soit nous préservons la foi catholique en adhérant fidèlement à la messe traditionnelle, la messe de toujours.
- Parce que la nouvelle messe a été faite selon la définition protestante de la messe : « La Cène du Seigneur ou messe est la synaxe sacrée ou assemblée du peuple de Dieu qui se rassemble sous la présidence du prêtre pour célébrer le mémorial du Seigneur. » (§7 de l’Instructio generalis, définissant la nouvelle messe 6/4/69).
- Parce qu’au moyen d’ambiguïtés, la nouvelle messe prétend plaire aux catholiques tout en plaisant aux protestants ; ainsi elle parle un double langage et elle offense Dieu qui a en horreur cette sorte d’hypocrisie : « Maudits soient… les hommes au langage double car ils détruisent la paix d’un grand nombre. » (Sirach)
- Parce que les belles hymnes catholiques si familières aux peuples qui les avaient inspirées pendant des siècles, ont été mises aux ordures et remplacées par de nouvelles hymnes de tendance fortement protestante, accentuant encore davantage l’impression que l’on n’assiste plus à un service catholique.
- Parce que la nouvelle messe contient des ambiguïtés qui favorisent de façon subtile l’hérésie, ce qui est plus dangereux que si elle était clairement hérétique puisque une semi-hérésie ressemble à moitié à la Vérité !
- Parce que le Christ n’a qu’une seule Epouse, l’Eglise catholique, et son culte ne peut pas servir également des religions qui lui sont hostiles.
- Parce que la nouvelle messe suit la forme de la messe anglicane hérétique de Cranmer, et que les méthodes utilisées pour la promouvoir calquent précisément les méthodes des hérétiques anglais.
- Parce que notre Sainte Mère l’Eglise a canonisé les nombreux martyrs anglais qui furent tués pour avoir refusé de participer à une messe semblable à la nouvelle messe !
- Parce que les protestants qui se sont convertis au catholicisme sont scandalisés de voir que la nouvelle messe est la même que celle à laquelle ils assistaient en tant que protestants. L’un d’eux, Julien Green, demande : « Pourquoi nous sommes-nous convertis ? »
- Parce que les statistiques montrent une grande baisse des conversions au catholicisme à la suite de l’utilisation de la nouvelle messe. Les conversions qui atteignaient les 100.000 par an aux USA, ont diminué jusqu’à moins de 10.000 ! Et le nombre de gens qui quittent l’Eglise excède de beaucoup ceux qui y entrent.
- Parce que la messe traditionnelle a forgé de nombreux saints. « Des saints innombrables ont été nourris abondamment avec la piété convenable envers Dieu par elle… » (pape Paul VI, Const. Apost. Missale Romanum).
- Parce que la nature de la nouvelle messe est telle qu’elle facilite les profanations de la sainte Eucharistie, qui se produisent avec une fréquence jamais connue avec la messe traditionnelle.
- Parce que la nouvelle messe, en dépit des apparences, véhicule une foi nouvelle, et non la foi catholique. Elle véhicule le modernisme et suit exactement les tactiques du modernisme, utilisant une terminologie vague pour insinuer et faire avancer l’erreur.
- Parce qu’en introduisant des variations à options, la nouvelle messe sape l’unité de la liturgie, chaque prêtre étant sujet à des déviations à son gré, sous prétexte de créativité. Le plus grand désordre en résulte inévitablement, accompagné par un manque de respect et de l’irrévérence.
- Parce que beaucoup de bons théologiens catholiques, de canonistes et de prêtres n’acceptent pas la nouvelle messe, et affirment qu’ils ne peuvent la célébrer en bonne conscience.
- Parce que la nouvelle messe a éliminé des choses telles que les génuflexions (il n’en reste que trois), la purification des doigts des prêtres dans le calice, la préservation de tout contact profane des doigts du prêtre après la consécration, les pierres d’autels consacrées et les reliques, les trois nappes d’autel (réduites à une), etc. : tout ce qui « sert seulement à accentuer à quel point la foi dans le dogme de la présence réelle est outrageusement et implicitement répudiée. »*
- Parce que la messe traditionnelle, enrichie et mûrie par ces siècles de tradition sacrée, a été codifiée (non pas inventée) par un pape qui était un saint, Pie V ; tandis que la nouvelle messe a été artificiellement fabriquée par six ministres protestants et Mgr A. Bugnini [que l'on a dit avoir été franc-maçon] qui fut plus tard exilé du Vatican à cause de ses liens supposés avec la franc-maçonnerie.
- Parce que les erreurs de la nouvelle messe qui se trouvent accentuées dans la version vernaculaire sont présentes même dans le texte latin de la nouvelle messe.
- Parce que la nouvelle messe, avec ses ambiguïtés et son esprit permissif, nous expose à la colère de Dieu en facilitant le risque de consécrations invalides : « Les prêtres dans un avenir proche, qui n’auront pas reçu la formation traditionnelle, et qui comptent sur le Novus ordo Missæ avec l’intention de « faire ce que l’Eglise fait », consacreront-ils validement ? Il est permis d’en douter ! »*
- Parce que l’abolition de la messe traditionnelle rappelle la prophétie de Daniel (8, 12) : « Et il lui fut donné pouvoir contre le sacrifice perpétuel à cause des péchés du peuple » et la remarque de saint Alphonse de Liguori : parce que la messe est la meilleure et la plus belle des choses qui existe dans l’Eglise ici-bas, le diable a toujours cherché au moyen des hérétiques, à nous en priver.
- Parce que dans les endroits où la messe traditionnelle est préservée, la foi et la ferveur des gens sont plus grandes. Tandis que l’opposé est vrai là où règne la nouvelle messe (Rapport sur la messe, diocèse de Campos, Roma, Buenos Aires n° 69, 8/81).
- Parce qu’avec la nouvelle messe viennent aussi un nouveau catéchisme, une nouvelle morale, de nouvelles prières, un nouveau code de droit canon, un nouveau calendrier, – en un mot une nouvelle Eglise, une complète révolution par rapport à ce qui était. « La réforme liturgique… ne vous laissez pas tromper, c’est là que commence la révolution » (Mgr Dwyer, archevêque de Birmingham, porte-parole du synode épiscopal).
- Parce que la beauté intrinsèque de la messe traditionnelle attire les âmes par elle-même, tandis que la nouvelle messe dépourvue d’attrait en elle-même, doit inventer des nouveautés et des spectacles pour attirer les gens.
- Parce que la nouvelle messe rassemble de nombreuses erreurs condamnées par le pape Pie XII (ex. : l’autel en forme de table. Voir Mediator Dei).
- Parce que la nouvelle messe tente de transformer l’Eglise catholique en une nouvelle église œcuménique embrassant toutes les idéologies et toutes les religions – le bien et le mal, la vérité et l’erreur – un but dont ont longtemps rêvé les ennemis de l’Eglise catholique.
- Parce que la nouvelle messe, en retirant les saluts et la bénédiction finale quand le prêtre célèbre seul, manifeste un refus et une absence de foi dans le dogme de la communion des saints.
- Parce que l’autel et le tabernacle sont maintenant séparés, marquant ainsi une division entre d'une part le Christ dans son prêtre et dans son sacrifice sur l’autel et d'autre part sa présence réelle dans le tabernacle : « deux choses qui par leur nature même doivent rester ensemble » (Pie XII).
- Parce que la nouvelle messe ne constitue plus un culte vertical entre Dieu et l’homme, mais plutôt un culte horizontal entre l’homme et l’homme.
- Parce que la nouvelle messe, bien que se conformant en apparence aux dispositions du concile Vatican II, s’oppose en réalité à ses instructions, puisque le Concile lui-même a déclaré son désir de conserver et de promouvoir le rite traditionnel.
- Parce que la messe traditionnelle latine du pape saint Pie V n’a jamais été légalement abrogée et en conséquence demeure le véritable rite de l’Eglise catholique romaine au moyen duquel les fidèles peuvent remplir leur obligation dominicale.
- Parce que le pape saint Pie V a accordé un indult à perpétuité, valide « pour toujours », pour célébrer la messe traditionnelle librement, licitement, sans scrupule de conscience, sans punition, sentence ou censure (Bulle « Quo primum »).
- Parce que le pape Paul VI, en promulguant la nouvelle messe, a déclaré : « Le rite… en lui-même n’est pas une définition dogmatique. (19/11/69)
- Parce que le pape Paul VI, quand le cardinal Heenan d’Angleterre lui a demandé s’il abrogeait ou interdisait la messe tridentine, a répondu : « Ce n’est pas notre intention d’interdire absolument la messe tridentine. »
- Parce que « dans le Libera nos de la nouvelle messe, la Sainte Vierge, les apôtres et tous les saints ne sont plus mentionnés, leur intercession n’étant ainsi plus demandée, même en temps de péril. »*
- Parce que dans aucune des trois nouvelles prières eucharistiques (de la nouvelle messe) il n’y a de référence à l’état de souffrance de ceux qui sont morts ; dans aucune d’elles il n’y a la possibilité d’un Mémento particulier ; on sape ainsi la foi dans la nature rédemptrice du Sacrifice. *
- Parce que nous reconnaissons l’autorité suprême du Saint-Père dans son gouvernement universel de la Sainte Eglise, mais que nous savons que même cette autorité ne peut pas nous imposer une pratique qui est si clairement contre la foi : une messe qui est équivoque et qui favorise l’hérésie et en conséquence qui déplaît à Dieu.
- Parce que, comme l’a affirmé le concile Vatican I, « le Saint-Esprit n’a pas été promis aux successeurs de Pierre, pour qu’ils fassent connaître sous sa révélation une nouvelle doctrine, mais pour qu’avec son assistance ils gardent saintement et exposent fidèlement la Révélation transmise par les apôtres, c’est-à-dire le dépôt de la foi. » (DzH 3070)
- Parce que l’hérésie, ou tout ce qui favorise clairement l’hérésie, ne peut pas être matière à obéissance. L’obéissance est au service de la foi et non la foi au service de l’obéissance ! Ainsi donc, dans le cas concerné, « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Actes 5, 29).
Note : toutes les citations suivies d’une astérisque sont tirées de la lettre des cardinaux A. Ottaviani et A. Bacci au Pape Paul VI, datée du 25 septembre 1969, qui incluait « une étude critique du Nouvel Ordo Missæ ».
(Source : Site de la Maison Générale FSSPX.ORG)