Journal de route juin - août 2017
Journal de route du Supérieur de district, M. l'abbé Pascal Schreiber,
paru dans Le Rocher c'est le Christ n° 109 – octobre - novembre 2017
24 juin 2017
L’église Saint-Joseph de Lucerne est pleine à craquer. Les 25 confirmands, leurs parents et les amis se réjouissent d’assister à la réception du sacrement de la plénitude de la grâce.
Le chœur interprète une messe polyphonique. Saint Jean-Baptiste, que l’on fête aujourd’hui, sera un des thèmes de la prédication choisi par Mgr Alfonso de Galarreta. Le précurseur de Jésus a rendu témoignage du Christ et de la foi. Il a fini par mourir martyr pour avoir professé la vraie doctrine du mariage.
Le terme « martyr » vient du grec et signifie « témoin ». À la suite de saint Jean-Baptiste, les confirmands seront les témoins de la vraie foi. Ils en reçoivent la force par l’imposition des mains de l’évêque et par l’onction du saint-chrême sur le front.
Et pour terminer, je me permets de relater un petit incident survenu pendant la cérémonie et que sans doute personne n’a remarqué : entre la confirmation et la messe pontificale, l’évêque revêt les gants.
Ceux-ci étant neufs pour l’occasion, ils étaient encore cousus ensemble et l’évêque ne pouvait pas s’en servir. S’apercevant de la situation, l’abbé Thomas Suter qui officiait en tant que cérémoniaire sortit un couteau suisse de la poche de sa soutane et d’un coup précis sépara les deux gants.
On dit en Suisse qu’un vrai garçon a toujours un couteau dans sa poche !
29 juin 2017 – Ordinations à Écône
1er août 2017
Il n’y a sans doute pas d’activité plus judicieuse que de passer la journée de la fête nationale en pérégrinant vers Notre-Dame de Bourguillon. L’abbé Philippe Lovey s’occupe de la bonne marche du pèlerinage tandis que l’abbé Bernard Carron ravitaille les prêtres, frères et séminaristes pour le repas de midi. Un succulent sandwich et une boisson bien fraîche. Que du bonheur !
Le pèlerinage de Bourguillon nous est cher, car ici Marie est invoquée comme « Gardienne de la foi », un vocable tout désigné pour notre époque.
Même si les pèlerins sont sur la route une bonne partie de la journée, ils trouveront encore le temps le soir pour griller quelques cervelas et participer aux feux d’artifices.
8 août 2017
Nous sommes à Wangs. Une tranquille atmosphère de vacances. Le cadre idéal pour une séance de chantier. Un nouveau projet en perspective ? Mais quand arrêtera-t-on de construire ici, me direz-vous ? Vous avez raison !
Tout a commencé il y a quelques années avec la rénovation de l’ancien bâtiment : les ailes est et ouest ont été entièrement modernisées. Puis s’ensuivit la construction de la nouvelle école qui acheva le projet.
Aujourd’hui, bien que la partie médiane de l’ancien bâtiment ainsi que la chapelle aient encore besoin d’être rénovées, une pause dans la construction et une réduction de la dette seraient les bienvenues.
Malheureusement, au cours des derniers mois, des tuiles sont tombées du toit de l’aile médiane. En cas d’accident, il nous serait reproché de ne pas avoir pris des mesures à temps. Une réfection du toit est donc nécessaire et urgente. En même temps, nous profiterons des échafaudages pour rafraîchir la façade. Ne soyez donc pas étonnés le printemps prochain si vous voyez l’aile médiane entourée d’échafaudages. C’est une nécessité.
19 - 20 août 2017
Un fidèle a la bonne idée de me donner deux honoraires de messe pour Fatima. Je célèbre d’abord une messe pour tous les pèlerins. La deuxième est offerte pour ceux qui sont restés à la maison. Parmi ceux-ci un bon nombre aurait certainement voulu participer à ce grand pèlerinage du jubilé.
Samedi après-midi, chapelet aux Valinhos. Le thermomètre atteint allègrement les 40° Celsius et les pèlerins ruissèlent de sueur. Mais si l’on pense qu’ici même la Sainte Vierge est apparue, il y a 100 ans jour pour jour, cela donne aussi des frissons dans le dos.
Dans sa prédication lors de la messe pontificale du dimanche, Mgr Fellay nous rappelle que le message de Fatima est – à l’image de notre vie – à la fois très sérieux mais aussi plein d’espoir. D’une part nous savons que l’enfer n’est pas une vue de l’esprit des théologiens mais bel et bien une réalité qu’il nous faut absolument éviter. D’autre part, d’innombrables grâces sont à notre disposition pour nous conduire au ciel.
Plusieurs dames et quelques messieurs profitent de leur temps libre pour parcourir le « Chemin de Lucie » (chemin de pénitence). Parcourir n’est peut-être pas le terme exact car la progression se fait à genoux en priant le chapelet, cela depuis le début de la grande place jusqu’à la chapelle des apparitions dont on finit par faire le tour.
Patience et professionnalisme ! Je profite ici de l’occasion pour remercier très chaleureusement, en mon nom et au nom de tous les pèlerins, M. et Mme Claudio et Tiziana Giordanengo ainsi que Mme Claudia Stössel pour la parfaite organisation de ce pèlerinage.
23 août 2017
Journée des familles à Porta Cæli où l’abbé Benedikt Roder m’invite à prononcer une conférence à l’intention des parents. Le public est reconnaissant de recevoir quelques suggestions théoriques et pratiques concernant l’éducation des enfants. Il s’ensuit d’intéressantes discussions et remarques.
26 - 27 août 2017
Qui aurait pensé qu’au pèlerinage du Flüeli, on transpirerait davantage qu’une semaine auparavant à Fatima ? Quelques personnes me disent que la marche n’a jamais été aussi pénible !
À la fin du parcours, juste avant de traverser la Melchaa, on compte les participants. Pour les amateurs de statistiques, nous étions 433. Un record absolu.
M. l’abbé Thibault de Maillard célèbre une première messe solennelle. Certainement qu’à cette occasion, il a demandé l’intercession de notre saint patron national, afin que soit fructueux son apostolat dans le canton aux treize étoiles (et autant de victoires en Coupe de Suisse) !
M. l’abbé Anton Odermatt est revenu en Suisse afin de pouvoir célébrer son jubilé sacerdotal d’argent avec ses compatriotes. Il y a 25 ans, l’ancien économe du District célébrait sa première messe à Hergiswil, à peine éloigné de 13 km à vol d’oiseau du Flüeli.
Il est extrêmement réconfortant de voir le nombre toujours croissant de personnes qui participent à la Grande Prière des Confédérés (je l’avais déjà écrit ici l’année dernière !).
Si le bon développement se poursuit, dans cinq ou six ans la salle sera comble entre minuit et 06h00 du matin !
La messe solennelle du dimanche en l’honneur du 600e anniversaire de la naissance de saint Nicolas de Flüe est célébrée par l’abbé Niklaus Pfluger, premier assistant du Supérieur Général. Dans son sermon, il met en lumière les multiples facettes du travail et de la vie riche en événements de saint Nicolas de Flüe.