Fête-Dieu en Suisse : reportage photos

S'il est une fête qui nous tient à cœur, c'est, entre tant d'autres, la Fête-Dieu. En ce jour en effet, nous adorons de manière solennelle le Très Saint Sacrement, Jésus-Hostie. Cette fête est une proclamation de la foi de l'Église dans le mystère le plus sublime que le Christ nous ait laissé : son Corps et son Sang pour la rédemption des âmes.
Voici quelques considérations sur l'histoire, mais aussi la sublimité de cette fête, agrémentée de photos des différentes processions de nos prieurés de Suisse.

L'institution de la fête
Sainte Julienne de Liège, une simple religieuse à qui le Christ demanda l'établissement d'une fête spéciale consacrée à l'institution du Sacrement de l'autel, avait conçu l’idée admirable de la fête du Saint-Sacrement, mais ce fut un saint pontife, Urbain IV — qui n’avait pas oublié les jours de sa vie écoulés à Liège, — ce fut cet illustre Pape, digne contemporain de saint Louis, qui, le 8 septembre 1264, fit l’institution réelle de cette fête.

Que Jésus règne sur nous !
Le prêtre est à l’origine de toute la civilisation chrétienne, avec le Saint Sacrifice de la messe, pour le Saint Sacrifice de la messe, par Notre Seigneur Jésus-Christ, pour le règne de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Nous allons chanter les louanges à Notre Seigneur Jésus-Christ dans l’Eucharistie. Nous ne pouvons pas faire mieux : que Jésus règne sur nous: qu’il règne en nous, dans nos âmes; qu’il règne dans nos familles; qu’il règne dans nos villages ! (Mgr Lefebvre, 1986)
Fête de la présence réelle :
« Qu’en ce jour — dit l’ancien archidiacre de Liège, devenu le Pape Urbain IV — les foules des fidèles s’assemblent dans les temples avec un grand concours et une ferveur extraordinaire, que tous chantent les hymnes sacrés, que la foi s’épanche en bénédictions, que l’espérance bondisse de joie, que la charité tressaille d’allégresse ».

Manifestation de l'Amour infini
Qu’y a-t-il de plus grand, de plus beau, de divin dans notre sainte religion que le Saint-Sacrement de l’Eucharistie ? Que pouvait faire Notre Seigneur Jésus-Christ pour manifester sa charité et son amour envers nous de plus efficace, de plus évident, que de nous laisser sous les espèces du pain et du vin, son Corps, son Sang, son Âme et sa divinité ? (Mgr Lefebvre, 1976)

Foi dans le Saint-Sacrifice
Puisque c’est aujourd’hui que nous rendons hommage à Jésus présent dans l’Eucharistie, nous ne pouvons pas ne pas remercier la Sainte Eglise de nous avoir donné des textes admirables et qui nous viennent de saint Thomas d’Aquin. Paroles qui ravivent notre foi, non seulement dans le sacrement de l’Eucharistie, mais aussi dans le Saint Sacrifice de la messe. La Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ est rappelée à l’occasion des chants, des oraisons :
Deus, qui nobis sub sacramento mirabili passionis tuæ memoriam reliquisti (Collecte) : O Dieu, qui nous avez laissé la mémoire de votre Passion – O sacrum convivium in quo recolitur memoria passionis ejus : Dans ce banquet nous est rappelée la Passion de Notre Seigneur Jésus-Christ. (Mgr Lefebvre, 1980)

Le Pain des Anges
Le catéchisme du concile de Trente nous enseigne que Jésus-Christ, c’est l’Agneau pascal, c’est la victime qui s’est offerte sur la Croix, sur l’autel de la Croix. Et c’est cette victime à laquelle nous participons dans la Sainte Eucharistie. C’est pourquoi Notre-Seigneur doit être présent dans la Sainte Eucharistie, pour que nous puissions participer à sa divinité, à son Sang, à son Corps sacré. Comme tout cela est beau ! Comme l’Eglise est bonne de nous rappeler toutes ces grandes réalités. (Mgr Lefebvre, 1980)

Nous sommes un en Lui
Pourquoi Notre-Seigneur a-t-il choisi ces éléments du pain et du vin ? Le pain est le fruit de grains qui sont moulus ensemble et unis pour faire le pain, pour qu’ils ne fassent plus qu’une pâte et que ce ne soit plus qu’un seul pain. L’Eucharistie, le pain eucharistique est précisément cette image de l’union de tous les fidèles. Il en est de même du vin. Il faut aussi unir tous ces grains de la grappe de raisin pour produire le vin. C’est dans cette union que se fait le vin. Notre-Seigneur a voulu choisir ces éléments précisément pour nous montrer que nous devons être unis pour nous transformer aussi en Lui. Si nous n’avons pas la charité en nous, si nous ne sommes pas unis entre nous, Il ne pourra pas être efficacement en nous. Notre Seigneur Jésus-Christ ne peut pas entrer dans une âme qui n’a pas la charité. (Mgr Lefebvre, 1976)
Le Sacré-Cœur et l'Hostie
Jésus réclame du peuple chrétien une fête, la Fête de son Cœur. Écoutez : « Je te demande - dit-Il à Marguerite-Marie, que le premier vendredi après l’octave du Saint-Sacrement soit dédié à une fête particulière pour honorer mon Cœur en communiant ce jour-là, et en lui faisant réparation d’honneur par une amende honorable pour réparer les indignités qu’il a reçues pendant le temps qu’il est exposé sur les autels. » Ainsi, « communion, amende honorable envers le Saint Sacrement, et tout cela au lendemain de l’octave de la Fête-Dieu » ! La fête du Sacré-Cœur sera comme un prolongement de la grande solennité eucharistique et des hommages officiels et sociaux que la royauté du Christ reçoit alors dans le Très Saint Sacrement. (Congrès eucharistique de Lourdes, 1914)