Chronique avril 2023

Source: District de Suisse

1er avril

Nos réunions de prières « oui à l’enfant » reprennent pour la première fois cette année. C’est la ville de Zoug qui a été choisie pour cette reprise. On y trouve des fidèles de la région, quelques « habitués » qui viennent de loin ou encore ceux que le Saint-Esprit a motivés fortement quelques heures auparavant : tous sont les bienvenus pour implorer le ciel afin sauver des vies innocentes et pour qu’un jour cesse ce crime abominable.

Alors, rien de mieux qu’une prière publique pour renouveler notre zèle et nous replonger ardemment dans le combat car, il n’y a rien à faire, sur ce point comme sur tant d’autres de la morale, on s’habitue et on relativise les pires excès de notre temps.

5-6 avril

Sur la route du séminaire de Zaitzkofen en compagnie de l’abbé Köchli, nous faisons une petite halte au prieuré de Munich. Les murs du prieuré nous étonnent par leur état, mais nous apprenons que la manifestation pour la vie de ces derniers jours a poussé un énergumène à venir asperger les murs de peinture. Il y a quand même mieux pour exprimer son soutien !

Pour ce Jeudi saint, quelle grande joie d’accompagner Mgr Huonder au cours de la messe de consécration des saintes huiles. On voit son bonheur de découvrir cette liturgie, une joie profonde et communicative. La joie aussi pour le séminaire de langue allemande de retrouver cette cérémonie après en avoir été privé des années durant.

Je crois que l’on n’estime pas suffisamment la grâce qu’un évêque vienne partager ainsi le quotidien de la Fraternité par les temps qui courent. Avec sa simplicité et son esprit de prière, Monseigneur est vraiment un modèle !

Du 6 au 9 avril

Entre Oensingen, Fribourg et Lucerne, j’ai l’occasion de célébrer, d’assister ou d’aider aux confessions des cérémonies de la Semaine sainte. Ce sont évidemment des jours bien éreintants pour les prêtres comme pour tous ceux qui sont impliqués dans la préparation des cérémonies, mais que de grâces au cours de ce triduum pascal, que de belles confessions !

Plusieurs baptêmes ont aussi été conférés en la nuit de Pâques, des conversions à l’issue de plusieurs mois ou plusieurs années de catéchisme et qui nous prouvent, si c’était nécessaire, que la grâce de Dieu continue de toucher en tout temps et en tout lieu.

12 avril

Les frères de Suisse se réunissent ce jour, en tout petit nombre, car même en vacances, les frères sont toujours très occupés. Pour destination nous avons choisi la ville de Bâle, avec sa cathédrale et surtout le musée qui contient des pièces magnifiques.

Les temps ont bien changé depuis que Bâle avait abrité un concile et était presque devenue le centre de la chrétienté !... Mais il ne dépend que de nous de ressusciter ces ardeurs des temps passés et de convertir nos concitoyens. C’est en tout le cas le souhait profond des paroissiens et du prêtre de notre chapelle de Bâle que nous visitons pour terminer cette journée.

22 avril

Le pèlerinage pour les vocations de la partie germanophone débute en l’église d’Oberriet. Nous pouvons admirer la voûte et ses fresques qui ont été achevées et resplendissent, magnifiques, tandis que les murs du chœur sont encore cachés sous les échafaudages et les tentures, ce qui invite le prédicateur à une analogie facile : s’il y a toujours un chantier dans l’Eglise et qu’il faut toujours remettre l’ouvrage sur le métier, le ciel et sa gloire sont déjà là dans leur splendeur !

Un magnifique parcours conduit ensuite les pèlerins au-delà de la frontière en direction de Feldkirch, au pied des reliques de saint Fidèle de Sigmaringen. Le reliquaire est impressionnant et les capucins du lieu nous confient même bien volontiers les reliques du chef du martyr pour bénir les fidèles.

Espérons juste que les grâces obtenues pour les vocations ne restent pas captives de l’autre côté de la frontière, mais qu’elles daignent toucher le cœur de plusieurs jeunes en Suisse !

29 avril

Du côté de la Suisse romande, le parcours du pèlerinage pour les vocations ne change pas. Nous partons en ce samedi matin d’Ecône pour rejoindre Saint-Maurice. Contrairement à la semaine passée, les pronostics de la météo sont très défavorables et c’est une pluie battante qui s’abat sur le Bas-Valais durant la messe. Mais dès que la colonne se met en marche, le temps reste au sec et rassure les courageux pèlerins qui s’étaient préparés psychologiquement au pire… C’est peut-être aussi une image de ce que les jeunes se font de la vocation : on image le pire, avant d’être rassuré car le Bon Dieu donne toujours sa grâce.

Le Secrétaire Général, M. l’abbé Foucauld le Roux, nous fait la joie de sa présence et, dans son sermon, il ne manque pas d’insister sur la pureté nécessaire pour obtenir des vocations.